La fièvre de Lassa, bien que moins connue que d’autres maladies virales, représente un enjeu sanitaire majeur, notamment en Afrique de l’Ouest. Cette fièvre hémorragique virale, causée par le virus Lassa, a récemment fait parler d’elle après qu’un cas ait été détecté en France. Que faut-il savoir sur cette maladie qui touche tant de personnes chaque année et comment se protéger ? Décortiquons ensemble les différents aspects de cette pathologie.
Fièvre de Lassa : symptômes et parcours de l’infection
Lorsqu’on évoque la fièvre de Lassa, il est essentiel de s’intéresser d’abord aux symptômes associés à cette maladie. En effet, la manifestation de la maladie peut varier d’une personne à l’autre, allant de l’absence totale de symptômes à des manifestations cliniques sévères.

Début des symptômes
La fièvre de Lassa commence généralement entre 6 à 21 jours après l’infection. Il est important de noter qu’environ 80 % des cas sont asymptomatiques, ce qui complique souvent le diagnostic. Cependant, pour les autres, les premiers signes peuvent inclure :
- 💧 Fièvre
- 🤢 Vomissements
- 🤕 Maux de tête
- 😓 Fatigue intense
- 🦵 Douleurs musculaires
Ces premiers symptômes sont souvent peu spécifiques, ce qui peut amener à confondre la maladie avec d’autres infections banales. C’est là qu’intervient le rôle crucial de l’Institut Pasteur qui rappelle régulièrement l’importance d’un diagnostic précoce.
Symptômes graves et complications
Dans le cas où l’infection se développe, on peut constater des symptômes plus graves tels que :
- 🩸 Hémorragies (dans certains cas)
- 🧠 Encéphalite (rare mais possible)
- 🩺 Œdème facial
Il est bon de noter que la femme enceinte est particulièrement à risque, car l’infection peut conduire à des complications mortelles tant pour la mère que pour le fœtus.
Suivi des conséquences post-infection
Pour ceux qui survivent à la maladie, la route vers la guérison peut encore s’accompagner de séquelles. En effet, près d’un tiers des récupérants peuvent développer :
- 👂 Surdité (uni ou bilatérale)
- 💔 Myocardite
Alors que les recherches sur les antiviraux, tels que ceux développés par Sanofi et GSK, continuent, il est crucial de se rappeler qu’il n’existe actuellement pas de vaccin contre cette maladie.
Transmission de la fièvre de Lassa : comment le virus se propage ?
La transmission de la fièvre de Lassa s’effectue principalement par l’intermédiaire des rongeurs, plus précisément le Mastomys, un rat connu pour être le réservoir du virus. Cette transmission peut se faire de différentes manières :
- 🐭 Contact avec l’urine ou les excréments de rongeurs infectés.
- 💧 Contact avec des aliments contaminés.
- 🚨 Transmission interhumaine par les fluides corporels (sang, salive, etc.).
Il est intéressant de souligner qu’en milieu hospitalier, les agents de santé doivent être particulièrement vigilants, car le virus peut se propager par contact direct avec des patients infectés.
Profil des personnes à risque
Les personnes les plus exposées au virus sont celles vivant dans des zones endommagées par l’urbanisation rapide et le changement climatique où les rongeurs peuvent établir des nids. Cela inclut :
- 🏠 Les habitants de bidonvilles proches des terrains non aménagés.
- 👨👩👧👦 Les familles de personnes récemment guéries de la fièvre de Lassa.
- ⚕️ Les professionnels de la santé en contact avec des cas confirmés.
En gardant à l’esprit ces modes de transmission, il devient plus facile de développer des stratégies de prévention nécessaires pour réduire l’incidence de la maladie.

Prévention de la fièvre de Lassa : stratégies à adopter
Prévenir la fièvre de Lassa implique une combinaison de mesures individuelles et communautaires. C’est essentiel, surtout dans les régions où le virus est endémique. Voici quelques stratégies de prévention importantes :
- 🐾 Maintenir un environnement propre pour décourager les rongeurs.
- 🔒 Éviter le contact avec des rongeurs et leurs excréments.
- 🧼 Adopter des normes d’hygiène strictes dans les établissements de santé.
Pour lutter contre la propagation de cette maladie, l’implication de la communauté est primordiale, favorisant ainsi un changement de comportement durable.
Mesures communautaires
Il est crucial d’encourager les pratiques suivantes au sein des communautés :
- 📦 Utilisation de pièges à rongeurs dans et autour des maisons.
- 🐱 Introduction de chats pour contrôler la population de rongeurs.
- 🔍 Surveillance des symptômes communs et isolement des malades.
Un message moteur est la nécessité de respecter les pratiques funéraires et d’inhumation sécurisées pour les personnes décédées de la fièvre de Lassa.
Ressources et soutien
Des institutions telles que l’Institut de santé publique et la WHO jouent un rôle crucial dans la mise en place de programmes de sensibilisation et d’éducation. Ils permettent de former les agents de santé communautaires sur les meilleures pratiques de prévention et de prise en charge.
Recherche et innovations autour de la fièvre de Lassa
La recherche sur la fièvre de Lassa est en constante évolution, avec un accent mis sur le développement de vaccins et de traitements efficaces. Des entreprises comme Emergent BioSolutions, Biomerieux et MedImmune explorent plusieurs avenues pour mieux lutter contre cette maladie.

Développements prometteurs
Dans le secteur pharmaceutique, la recherche sur les antiviraux a donné des résultats mitigés, cependant, des études sont encore en cours pour évaluer l’efficacité de traitements tels que ceux proposés par Vaccinex. Même si aucun vaccin n’est actuellement disponible, les progrès commencent à montrer un potentiel encourageant.
Sensibilisation et collaboration internationale
Les organisations comme la WHO encouragent la coopération internationale pour le partage d’informations et de ressources. De cette manière, il est possible de mieux répondre aux épidémies de la fièvre de Lassa, mais aussi d’autres maladies infectieuses émergentes.
Pour plus d’informations sur la fièvre de Lassa, vous pouvez consulter les ressources de l’Institut Pasteur ou des rapports de qui ont couvert la situation récente en France.