Alors que la fièvre catarrhale ovine (FCO) continue de faire parler d’elle dans le monde des élevages, il est crucial de prendre conscience de la gravité et de la complexité de cette maladie virale. Alors que les cas augmentent en 2025, comprendre ses symptômes peut faire la différence entre une intervention rapide et une crise sanitaire dans les exploitations agricoles. Cet article explore les différentes facettes de la FCO, ses impacts, et les mesures à prendre pour protéger les animaux et les éleveurs face à ce virus. Allons-y !
Qu’est-ce que la fièvre catarrhale ovine ?
La fièvre catarrhale ovine, communément appelée FCO ou maladie de la langue bleue, est causée par le virus bluetongue (BTV), un arbovirus qui affecte principalement les ruminants. Ce virus appartient au genre Orbivirus et comporte plusieurs sérotypes, dont certains peuvent être plus virulents que d’autres. Cette maladie est particulièrement préoccupante car, bien qu’elle ne soit pas transmissible à l’homme, elle représente un enjeu majeur pour la santé animale et la productivité des élevages.

La FCO est principalement transmise par des insectes piqueurs, plus précisément les moucherons du genre Culicoides. Ces moucherons, qui prolifèrent dans les régions chaudes et humides, sont les principaux vecteurs du virus. En conséquence, la maladie est plus fréquente dans ces zones géographiques, particulièrement pendant les mois estivaux où la population de moucherons est à son maximum.
Les différents sérotypes et leur virulence
Il existe plusieurs sérotypes de BTV, qui varient en termes de virulence et de symptômes. Par exemple, le sérotype BTV-8 est reconnu pour être particulièrement pathogène, causant des taux de mortalité élevés chez les ovins, tandis que d’autres sérotypes peuvent provoquer des symptômes moins graves. Ce choix de sérotype dépendra largement de la région dans laquelle les animaux sont élevés. Par conséquent, une surveillance constante est essentielle.
Les conditions favorisant la transmission
Au-delà de la présence des moucherons, plusieurs facteurs influencent la propagation de la FCO, notamment :
- 🌡️ Les conditions climatiques : les saisons chaudes et humides sont propices au développement des populations de Culicoides.
- 🚜 La densité animale : des animaux entassés favorisent la transmission du virus.
- 🌍 La proximité avec des foyers infectés : des élevages près de zones déjà touchées sont à risque accru.
Cas en France en 2025
Dans le contexte actuel de 2025, la situation se complexifie avec l’apparition de nouveaux cas de FCO en France. Après les premiers cas observés en août 2024, une épidémie s’est installée, élargissant la zone de vaccination. Les éleveurs doivent donc être particulièrement vigilants et prêts à agir face aux premiers symptômes.
Les symptômes alarmants de la fièvre catarrhale ovine
Les symptômes de la FCO peuvent varier considérablement selon l’espèce touchée, la souche virale impliquée, et les conditions environnementales. Cependant, certains signes cliniques se révèlent communs chez les ovins, et leur identification précoce est cruciale pour limiter la propagation du virus.

Les signes cliniques chez les ovins
Chez les ovins, les symptômes les plus fréquents incluent :
- 🌡️ Une forte fièvre : Souvent, la maladie débute par une élévation brusque de la température corporelle.
- 👃 Inflammation des muqueuses : Écoulements nasaux et oculaires, ainsi qu’une congestion marquée des muqueuses buccales.
- 🦷 Ulcérations buccales : Formation d’ulcérations sur la langue, les gencives et l’intérieur de la bouche, entravant l’alimentation.
- 😟 Œdèmes : Gonflements visibles sur le visage, les lèvres et les oreilles qui peuvent être très impressionnants.
- 🐾 Boiterie : En raison de l’inflammation, les animaux peuvent avoir des difficultés à se déplacer.
- 📉 Perte de poids : Inconfort et difficulté à se nourrir entraînent une perte de poids significative.
Les signes cliniques chez les bovins
Les bovins, en revanche, présentent souvent des symptômes plus discrets. Parmi eux, on peut noter :
- 🌡️ Fièvre modérée
- 👃 Écoulements similaires à ceux observés chez les ovins
- 🚶♂️ Boiterie légère
Il est à noter que, bien que ces symptômes puissent sembler moins graves, les éleveurs doivent rester attentifs car la FCO peut toujours impacter la santé et la productivité de leur cheptel.
Transmission et facteurs de risque de la FCO
La transmission de la fièvre catarrhale ovine repose principalement sur les moucherons, mais d’autres modes de transmission, bien que moins fréquents, existent également. Comprendre ces mécanismes est essentiel pour mettre en place des stratégies de prévention efficaces.

Modes de transmission
Les moucherons Culicoides jouent un rôle prépondérant dans la propagation de la maladie, mais il existe également d’autres moyens comme :
- 🤝 Contact direct : Les animaux peuvent contracter le virus en étant en contact avec d’autres animaux infectés.
- 🧼 Objets contaminés : Bien que rare, le virus peut être transmis par des équipements ou des outils souillés.
Les facteurs de risque
Les facteurs de risque influençant la propagation de la FCO comprennent :
- 🌍 Conditions climatiques : Les zones chaudes et humides étant plus propices aux moucherons.
- 🚶♂️ Densité animale : Une forte concentration d’animaux augmente le risque de transmission.
- 🔍 Proximité avec des foyers infectés : Les exploitations rurales situées près de zones touchées sont plus vulnérables.
En 2025, avec l’augmentation des cas, il est vital de maintenir un suivi attentif des zones à risque et des populations de Culicoides dans les exploitations.
Prévention et contrôle de la fièvre catarrhale ovine
Face à l’augmentation des cas et au risque de propagation rapide de la FCO, la prévention revêt une importance capitale. Plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour limiter l’impact de la maladie sur les élevages.
Mesures préventives
Parmi les mesures que les éleveurs peuvent adopter, on retrouve :
- 🐦 Lutte contre les moucherons : Utiliser des insecticides pour réduire la population de moucherons et installer des filets protecteurs pour éviter leur contact avec les animaux.
- 💧 Élimination des eaux stagnantes : Réduire les zones d’eau stagnante dans et autour des exploitations pour diminuer les lieux de reproduction des moucherons.
- 💉 Vaccination : La vaccination reste l’une des principales méthodes pour protéger les animaux. Les éleveurs doivent veiller à vacciner leurs troupeaux en fonction des sérotypes présents dans leur région.
Soutien de l’État et initiatives
Pour aider les éleveurs à lutter contre la FCO, l’État français a récemment mis en place une campagne de vaccination, fournissant des millions de doses de vaccins. En outre, les éleveurs doivent surveiller leurs animaux de près et détecter toute apparition de symptômes.
Impact économique de la fièvre catarrhale ovine
La fièvre catarrhale ovine n’est pas seulement une menace pour la santé animale, mais également un défi économique pour les éleveurs. Les répercussions de cette maladie peuvent être considérables et doivent être prises en compte.
Conséquences pour les éleveurs
Les impacts économiques de la FCO comprennent :
- 📉 Pertes de production : Les animaux malades peuvent produire moins de lait ou de viande, impactant directement les revenus des éleveurs.
- 💰 Coûts vétérinaires : Les dépenses liées aux soins vétérinaires pour traiter les animaux touchés peuvent rapidement s’accumuler.
- 🚫 Restrictions commerciales : Les zones touchées par la FCO peuvent faire face à des restrictions sur l’exportation des produits animaux, nuisant aux marchés locaux et internationaux.
Anticipation et gestion des risques
Pour limiter les conséquences économiques, il est essentiel que les éleveurs adoptent une stratégie proactive. En surveillant attentivement leurs troupeaux et en s’assurant de la mise en œuvre des mesures préventives, ils peuvent contribuer à réduire le risque de propagation de la maladie.
Avec l’émergence du sérotype 3 du virus dans certaines régions, il est plus important que jamais d’éduquer les éleveurs et de favoriser un travail collaboratif entre les différents acteurs impliqués dans la santé animale.